Enduit de façade

Selon leurs compositions et leurs caractéristiques, les enduits de façade se distinguent en plusieurs types.

L’enduit traditionnel

Comme son nom l’indique, ce type d’enduit répond à une utilisation ancienne et se retrouve sur différentes constructions traditionnelles. Il est également appelé « enduit multicouche » en raison de sa composition hétérogène. En effet, il est conçu à base de ciment, de sable, de chaux, de plâtre ou d’autres types de liants hydrauliques ou aériens. Autrement dit, ces produits nécessitent un mélange spécifique du mortier pour durcir et remplir leur fonction. De fait, leur préparation se réalise uniquement sur le chantier.

Que ce soit dans le cadre d’une rénovation ou d’un revêtement pour nouvelles façades, l’enduit traditionnel s’adapte à plusieurs surfaces. En effet, il peut s’accommoder à divers types de matériaux tels que les bétons, les parpaings, les moellons ou même les façades en pierre.

Quoi qu’il en soit, étant perméable à l’air, l’enduit traditionnel permet aux murs de respirer tout assurant une isolation, une protection et une résistance optimales. En fonction de la pose choisie, manuelle ou mécanique, l’application se fait respectivement en 3 ou 2 couches. La première assise, le gobetis, servira d’accrochage pour la seconde qui est plus épaisse appelée corps d’enduit. La troisième, s’il y en a, fera office de finition.

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L’enduit monocouche

Les enduits monocouches sont actuellement les plus utilisés dans le monde de la maçonnerie neuve. Contrairement aux multicouches, ce type s’applique essentiellement en un seul produit. Selon sa formulation, on distingue différentes sortes d’enduit de façade monocouche.

Les enduits monocouches organiques

Les enduits monocouches organiques, bien que leur nom peut prêter confusion, ne sont pas des produits naturels. Au contraire, ces revêtements sont conçus à partir d’organosilicones qui font partie de la famille des silicones. Grâce à leur composition, ils présentent une résistance accrue aux facteurs agressifs extérieurs : intempéries, variations de température, rayons ultraviolets, champignons, etc. De même, ils disposent également d’un effet répulsif élevé par rapport à l’eau en plus d’une perméabilité remarquable à la vapeur d’eau.

En outre, les enduits organiques se démarquent par une bonne élasticité et souplesse. Ils sont ainsi en mesure d’absorber la dilatation des parois d’un habitat sans se fissurer. Se présentant sous la forme d’une pâte prête à emploi, ils sont conditionnés dans un seau, ce qui facilite leur mise en œuvre. Forts de cette particularité et de leur légèreté, ils sont recommandés après la pose d’une ITE (isolation thermique par l’extérieur).

Par ailleurs, les enduits organiques sont grandement appréciés pour leurs avantages esthétiques. En effet, en plus d’offrir une large possibilité de finitions, ils snt aussi disponibles sous plusieurs nuances. Selon la formulation et le fabricant, certains produits se déclinent en une quarantaine ou même une centaine de coloris.

Les enduits monocouches minéraux

Comme leur nom l’indique, les enduits monocouches minéraux se composent généralement de chaux, de liants et de granulats. Vendus sous forme de poudre à mélanger avec de l’eau, ils disposent divers avantages similaires aux produits de type traditionnel. En effet, ils offrent des performances exceptionnelles, une respirabilité optimale en plus de leur facilité d’utilisation.

Selon la charge et l’épaisseur, on distingue pareillement l’enduit épais, mince ou semi-mince. Le premier, étant le plus répandu+, se décline en plusieurs classes qui se différencient entre elles au niveau de leurs adhérences à des types de supports donnés.

• La classe OC3 des enduits lourds, compatibles aux supports Rt3, c’est-à-dire aux bétons et parpaings ;
• La classe OC32 des enduits semi-allégés, adaptés aux matériaux Rt3 et Rt2, y compris les bétons et les briques ;
• La classe OC1 des enduits semi-allégés, pour les supports Rt3, Rt2 et Rt1, comprenant les bétons cellulaires.

Peu importe la mise en œuvre, un enduit minéral doit avoir une épaisseur comprise en 10 mm et 25 mm. Si elle dépasse ce seuil, l’intégration d’une armature se voit nécessaire. Pour vous acquérir des sacs d’enduit pas cher, rendez-vous sur le site de Destockage-Habitat.

Les enduits spécifiques

Mis à part leurs formulations, les enduits de façade se déclinent également en d’autres types selon la finalité. Ces enduits dits spécifiques sont utilisés pour traiter les problèmes de finition ou intrinsèques de l’habitat.

Les enduits d’uniformisation

Les enduits d’uniformisation qui se déclinent en plusieurs types sont essentiellement sollicités dans le cadre d’une rénovation. Ils sont principalement utilisés pour corriger les défauts de surface afin d’obtenir une paroi uniforme et lisse avant les finitions. Autrement dit, ils servent pour colmater et remplir les petits trous ainsi que les autres types d’imperfections (fissure, irrégularité, variation de texture, etc.).

Selon leur particularité, les enduits d’uniformisation se répartissent en diverses sortes :

• les enduits de rebouchage épais et plus denses destinés à combler les gros trous et les vides ;
• les enduits de garnissage ou d’égalisage pour les petites imperfections dont la profondeur est comprise entre 1 cm et 0,2 mm ;
• les enduits de lissage ou de finition pour obtenir une surface plane et lisse avant l’application de peinture.

Bien qu’ils soient préconisés en intérieur, il existe pareillement des enduits conçus spécialement pour une utilisation en extérieur.

L’enduit isolant

L’enduit isolant est conçu pour assurer une fonction particulière : l’isolation thermique. Bien que l’isolation puisse s’effectuer de l’intérieur comme de l’extérieur, la première réduit la surface habitable. La deuxième option est de ce fait privilégiée pour contourner cette inconvenance. En termes plus simples, ce type de revêtement élimine les ponts thermiques ou les perditions de chaleur en enveloppant les parois extérieures. Cette particularité se retrouve très avantageuse sur certains points tels que :

• un confort thermique notamment durant les saisons hivernales ;
• une économie d’énergie pour le chauffage ;
• une éligibilité à diverses aides à la rénovation ;
• une préservation de l’aspect de la façade de l’habitat.

Autrement, selon leurs constitutions, les enduits isolants se déclinent en plusieurs types dont les isolants naturels, minéraux et synthétiques. En fonction des particularités de chaque matière, ces produits peuvent offrir des avantages supplémentaires. Les enduits isolants naturels, en plus d’être écologiques, aident par exemple à mieux réguler l’humidité et à réduire le développement des moisissures.

L’enduit hydrofuge

Le mot hydrofuge est utilisé pour désigner une substance destinée à protéger de l’eau ou à imperméabiliser. Les enduits de ce type représentent ainsi des revêtements conçus pour préserver les surfaces, notamment la façade, contre l’humidité et son infiltration. En formant une barrière impénétrable, ils préviennent les éventuels dommages tels que la moisissure qui risque de compromettre la solidité de la structure.

En outre, selon le support sur lequel il est appliqué, l’enduit de façade hydrofuge présente plusieurs variétés : à base de chaux, d’acrylique, en monocouche ou en multicouche. Quoi qu’il en soit, ils permettent de préserver l’aspect des matériaux de construction. Que votre façade soit en brique, en béton, en pierre calcaire ou en bois, un traitement hydrofuge ne modifie pas son esthétique.

D’ailleurs, en plus d’être imperméables, les enduits hydrofuges peuvent aussi présenter des propriétés isolantes. Toutefois, son application nécessite une préparation minutieuse pour assurer l’efficacité et la durabilité de la façade.

Face à la variété d’options, choisir le bon enduit de façade peut s’avérer être une tâche compliquée. Pour ce faire, divers paramètres doivent être pris en compte, et ce, afin d’assurer une performance optimale.

La résistance mécanique

La résistance mécanique d’un enduit indique sa capacité à supporter les compressions et les différents chocs. Elle se décline en 4 classes allant du plus faible au plus solide : CS I, CS II, CS III et CS IV. Bien qu’il est préférable d’opter pour un enduit à forte résistance, celui-ci doit être compatible avec le support en maçonnerie (Rt1, Rt2 ou Rt3).

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La perméabilité

La perméabilité d’un enduit fait référence à sa capacité à laisser passer les vapeurs d’eau de l’intérieur pour qu’elles s’évaporent à l’extérieur. En même temps, elle prend également en compte sa faculté à empêcher l’eau venant de l’extérieur de pénétrer dans le foyer. Néanmoins, l’enduit utilisé doit présenter un bon équilibre entre ce paramètre et l’étanchéité.

Si le revêtement est par exemple imperméable, l’humidité à l’intérieur sera emprisonnée dans la paroi et risque de l’endommager. Dans le cas où l’enduit de façade est très perméable, plusieurs inconvénients peuvent survenir. On parle entre autres d’éventuelles condensations, de la prolifération des moisissures et champignons, de la dégradation des matériaux ou encore de la perte de chaleur.

La capillarité

Contrairement à la perméabilité qui concerne surtout les vapeurs d’eau, la capillarité d’un enduit de façade représente sa capacité à absorber les eaux de pluie et à les transporter à travers ses pores. Classé en 3 catégories (W0, W1 et W2) selon l’absorption d’eau, ce paramètre doit être choisi en fonction de la nature de la paroi. Pour une façade, les enduits W1 sont préconisés. Dans le cas où elle est régulièrement exposée à de fortes précipitations, il est préférable d’opter pour un revêtement W2 dont le coefficient d’absorption est plus bas.

Si l’enduit de façade utilisé ne correspond pas à ces exigences, des problèmes d’infiltration d’eau et de remontée capillaire risquent de survenir. Par la même occasion, cela peut endommager la structure et favoriser la croissance de moisissure.

Outre les particularités de l’enduit de façade, de multiples critères doivent pareillement pris en considération.

La finition souhaitée

En plus de ses performances, un habitat est caractérisé par son esthétique finale. Pour répondre à vos préférences et le style architectural de votre propriété, les enduits de façade peuvent offrir différents types de finitions.

La finition talochée

L’enduit taloché offre à une façade un aspect lisse et uniforme. Pour l’obtenir, le revêtement frais est travaillé et passé manuellement à la taloche. Toutefois, il est fréquent d’y rencontrer diverses traces d’application. Pour une surface parfaitement lisse, l’usage d’une lisseuse est recommandé. On parle dans ce cas d’un enduit lissé. L’élégance et la simplicité de cette finition conviennent à une gamme de styles architecturaux, des plus modernes aux plus traditionnels.

La finition ribbée

La finition ribbée se présente avec des motifs en relief qui laissent apparaître les granulats sur la surface de la façade. Les stries verticales ou horizontales typiques de ces enduits de façade sont obtenues en utilisant une règle ou une truelle dentelée. En ajoutant du caractère et de la texture à la paroi, ils offrent un aspect dynamique et moderne.

La finition projetée

Comme son nom l’indique, ce type de finition est obtenue grâce à l’intervention d’une machine à projeter. Cette technique offre à votre façade une texture granuleuse et peut être personnalisée pour créer des effets décoratifs variés. Elle est idéale pour les bâtiments aux styles contemporains et industriels. En plus, cette finition profite d’une application rapide et uniforme sur de grandes surfaces.

La finition grattée

L’enduit gratté est le plus souvent utilisé pour restaurer des bâtiments anciens ou pour créer un effet de pierre naturelle. Il se caractérise généralement par une surface texturée obtenue à l’aide d’une application à la taloche. La couche supérieure, lorsque celle-ci est encore fraiche, est ensuite grattée légèrement en utilisant un outil appelé gratton. Par ailleurs, il s’agit de la finition la plus répandue.

Les règles d’urbanisme de votre commune

Bien qu’elles ne soient obligatoires pour toutes les communes, une attention particulière doit être portée aux règles d’urbanisme en vigueur. En effet, le plan local d’urbanisme ou PLU d’un territoire peut imposer l’usage de certains enduits et diverses finitions ou couleurs.

Ces exigences visent surtout à respecter l’harmonie esthétique de l’ensemble des quartiers. Pour ce faire, chaque propriétaire est tenu à effectuer diverses démarches administratives pour pouvoir rénover la façade de sa résidence. Même après cela, rien ne garantit que vous aurez carte blanche en ce qui concerne les travaux.

Afin d’éviter toutes inconvenances et gaspillages, une consultation du PLU de la commune est recommandée avant d’acheter vos seaux ou sacs d’enduit de façade.

Les conditions climatiques et environnementales de la région

Autrement, les conditions météorologiques locales doivent être prises en compte lors du choix de l’enduit de façade. Les régions aux précipitations fréquentes ou au taux d’humidité élevé nécessitent entre autres des produits résistants à l’eau et à l’humidité. Cela contribuera à éviter les infiltrations et différentes sortes de problèmes. Les climats plus doux peuvent permettre l’utilisation d’enduits moins résistants sans pour autant négliger les variations saisonnières.

En outre, les températures extrêmes, les vents forts, l’exposition prolongée au soleil et la pollution atmosphérique sont aussi à prendre en compte. Un enduit adapté à ces conditions garantira la durabilité, la résistance et l’esthétique de la façade sur le long terme.

Bien que chaque paramètre susmentionné occupe un rôle crucial dans le choix de votre enduit de façade, le budget prévu pour les travaux reste le décisionnaire. Il doit couvrir toutes les dépenses.

Le premier cout à prévoir correspond naturellement à celui de l’enduit lui-même. Selon le type de revêtement choisi ainsi que la marque, le prix peut augmenter ou diminuer. Les produits synthétiques sont plus onéreux que ceux qui sont à base de chaux.

S’ajoutent les frais associés à la préparation du support, aux outils et aux éventuels travaux d’entretien futurs. Comme certains enduits requièrent l’intervention de professionnels dans le domaine, par exemple pour la pose d’isolant, la main-d’œuvre représente une autre dépense à prévoir. De même, les finitions spéciales peuvent entrainer des couts supplémentaires en raison de la complexité de leur application. Bien que les aides à la rénovation peuvent amortir ces dépenses, la comparaison de prix entre plusieurs magasins et prestataires reste recommandée.

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