Poser une terrasse en dalles : Guide étape par étape

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L’aménagement extérieur d’une propriété contribue en grande partie à son aspect esthétique. Selon le style souhaité, les revêtements de sol offrent plusieurs choix de personnalisation. Pour habiller une terrasse, les dalles représentent une option particulièrement intéressante. En plus de leur variété et leur lot d’avantages, elles se distinguent par leur facilité d’installation. Retrouvez dans le présent article le guide étape par étape pour la pose réussie d’une terrasse en dalles.

Un salon de jardin installé sur une terrasse en dalles.

Les travaux préliminaires avant la pose des dalles

Une terrasse accueille ou représente un espace de passage fréquent pour les occupants d’une propriété. Son installation doit ainsi faire l’objet d’une réflexion particulière et nécessite plusieurs préparations.

L’évaluation de l’espace

Comme pour tous travaux, la première étape consiste assurément à l’évaluation de l’espace sur laquelle la terrasse sera construite. Ces caractéristiques sont d’une importance cruciale dans le choix des dalles ou pavés adéquats, ainsi que les opérations à effectuer.

Cette phase revient alors à analyser le type du sol et la planéité générale de toute la surface. Cette évaluation permet par exemple de définir les méthodes de pose adaptées pour les dallages ainsi que les travaux. De même, l’emplacement, l’exposition au soleil, notamment l’environnement de la zone, doivent être pris en considération. Ces paramètres contribuent pour leur part à déterminer le type revêtement le plus adéquat. Certaines dalles peuvent être entre autres déconseillées pour diverses régions telles que celles qui sont à forte pluviométrie.

Pareillement, vous devez tenir en compte les éventuelles installations (plomberie ou câbles) enterrées au niveau de la zone. Cela permettra d’éviter de les endommager lors des différents travaux de préparation. Assurément, l’étendue de la surface à aménager y entre aussi en jeu. Elle déterminera le nombre de dalles à poser, leurs dimensions et, par la même occasion, le budget nécessaire.

La préparation de la surface

Les travaux préparatoires proprement dits commencent avec la délimitation de la surface à aménager. Pour ce faire, vous pouvez utiliser des cordes ou des tuyaux fixés d’un bout à l’autre à l’aide de piquets ou tiges de fer. Ceux-ci doivent par ailleurs se trouver à hauteur égale à celle de la terrasse. Le traçage obtenu marquera ainsi le contour extérieur de l’espace, y compris les pierres de bordure.

Puis, s’ensuit l’excavation de la totalité de la zone. À l’aide d’une pelle ou une pioche, creusez afin d’avoir une profondeur d’au moins 10 cm ou 15 cm pour une surface peu déformable. Pour un sol fin ou argileux, qui est déformable, prévoyez un terrassement d’environ 30 cm. Toutefois, le décaissement doit également prendre en compte les dimensions ainsi que le type de dalles sélectionnées. En effet, le but est qu’une fois le revêtement posé, celui-ci se trouve à niveau ou dépasse la pelouse ou la poste de terrasse. Ensuite, en usant d’une dame ou d’une plaque vibrante, tassez le fond afin de l’aplanir.

Quoi qu’il en soit, la création d’une pente de 2 %, soit de 2 cm/m est nécessaire dans le but d’assurer l’écoulement de l’eau de pluie. Dans cette optique, vous pouvez vous munir d’une règle de maçon ou encore d’un niveau à bulle.

Les protections pour le drainage et la filtration

Peu importe le type de dalles extérieures sélectionné pour la terrasse, des matériaux de protection pour drainage et filtration doivent être mis en place. Dans le cas contraire, les risques de remontées capillaires, de moisissures, d’infiltrations et de fissures sont élevés. Pour éviter cela ainsi que l’apparition de mauvaises herbes, l’installation d’un feutre géotextile est indispensable. Lors de l’opération, faites en sorte que les bandes se chevauchent sur au moins 10 cm.

L’étape se poursuit avec la pose d’une couche de base en gravier compacté qui reste pareillement obligatoire indépendamment de la nature des dalles. On parle entre autres de l’ajout de tout-venant de granulométrie de 0/31,5 pour garnir le décaissement. Pour le répartir de façon uniforme, usez d’un râteau. Tout comme lors du terrassement, le tout-venant, ce mélange de gravier et de sable doit pareillement former une pente d’au moins de 2 %. De même, il doit être compacté à l’aide d’une plaque vibrante ou d’une dame.

Pour éviter les risques de glissement, des pierres de bordure en guise de corset de soutien latéral peuvent être requises. Celles-ci doivent être fixées avec du béton maigre à base de terre et alignées. Si nécessaire, utilisez une meuleuse d’angle pour ajuster leurs dimensions.

Le lit de sable

Suite à cela, enfoncez les réglets ou rails de guidage (également appelés tasseaux) pour dépasser les 3 cm au-dessus du tout-venant. Assurément, veillez toujours à respecter la pente de 2 %. Vous pouvez désormais procéder à la création du lit de sable qui servira d’une assise souple pour votre future terrasse. Pour ce faire, recouvrez la surface ainsi que les réglets placés au préalable, de sable de rivière de granulométrie 0/4 ou 0/6,3. Il est aussi possible d’utiliser des gravillons.

À l’aide d’une règle de maçon, répartissez la matière en partant du haut du lit vers le bas. Pour avoir une surface uniforme, effectuez des mouvements de cisaillement en appuyant sur les tasseaux puis compactez avec une dame. Une fois cela fait, retirez les rails de guidage et comblez le vide avec un platoir.

Néanmoins, pour obtenir une stabilité optimale, il s’avère plus judicieux d’ajouter du ciment au lit de sable. Pour ce faire, réalisez un mélange d’une proportion respective de 15/1 de sable de rivière et de ciment. Une fois la mixture homogène, vous pouvez procéder en suivant les mêmes étapes susmentionnées.

Une fondation en béton est-elle nécessaire ?

La création d’une fondation en béton peut être nécessaire dans diverses situations. Pour un sol argileux, la pose de dalles peut s’effectuer sur le lit de sable. Cependant, les revêtements de sol extérieurs risquent d’être instables, de bouger et de s’affaisser avec le temps. Dans ce cas, la mise en place d’une fondation fournira une base solide et conserver l’élégance de l’ouvrage.

De même, la création d’une fondation en béton est recommandée pour certains types de revêtements. Les terrasses sur plots ainsi que les dalles posées par encollages figurent entre autres parmi la liste. Dans ces cas, le lit de sable est remplacé par un dallage en béton solide avec des treillis métalliques intégrés.

Par ailleurs, si le projet d’aménagement extérieur prévoit l’installation de structures plus conséquentes telles que des spas gonflables, cette opération est recommandée. C’est également le cas si la terrasse est construite sur un terrain en pente. Effectivement, une fondation en béton permettra de supporter efficacement le poids de l’ensemble et assurer une stabilité optimale. Quoi qu’il en soit, la sollicitation de professionnels dans le domaine est vivement conseillée pour effectuer une étude plus approfondie.

Un salon de jardin installé sur une terrasse en dalles.

La pose des dalles proprement dite

L’installation des dalles ne se résume pas à aligner un revêtement près de l’autre. Selon la méthode de pose choisie, les étapes à suivre peuvent être différentes.

Une terrasse en dalles sur lit de sable

La pose sur lit de sable représente la méthode la plus simple. Pour ce faire, placez la première dalle en butée contre le mur et la bordure en laissant une espace pour les joints. Contre celle-ci, installez le deuxième revêtement tout en conservant une petite distance par rapport au précédent. Puis, ajustez sa position en tapotant doucement à l’aide d’un maillet en caoutchouc. Poursuivez la tâche en effectuant les mêmes opérations jusqu’à ce que la ligne soit complètement formée.

Lorsque vous arrivez à l’autre extrémité de la terrasse, les chances que les dalles ne puissent s’intégrer entièrement sont élevées. Dans ce cas, mesurez l’espace à combler pour atteindre la bordure et ajustez les dimensions du revêtement. Pour ce faire, reportez les mesures sur ce dernier et à l’aide d’une craie ou d’un marqueur, tracez un repère de coupe. En se munissant d’une meuleuse, découpez la dalle et installez-la pour remplir la ligne.

Ensuite, répétez le même procédé jusqu’à ce que la terrasse soit entièrement formée. Tout au long du processus, veillez constamment à la planéité entre les revêtements. Pour ceux qui sont enfoncés trop profondément, relevez-les et ajoutez un peu de sable ou de gravillon en dessous.

Une terrasse collée sur un dallage

Comme son nom l’indique, cette méthode de pose s’effectue sur une assise en béton. Une fois le support coulé, commencez par saupoudrer la surface avec un peu de ciment en poudre. Ce dernier servira de colle entre le mortier et les lames de terrasses que l’on va installer.

Pour la pose proprement dite, celle si s’effectue directement sur le dallage extérieur qui doit être sec, propre et plan. En ce qui concerne la matière d’adhésion, vous avez le choix entre différentes options selon le type du revêtement. La barbotine, une mixture collante d’une ration de 2/1 de ciment en poudre et d’eau, en fait partie.

À l’aide d’un peigne fin, encollez le dos de la lame. Placez-la ensuite de manière à ce qu’elle soit butée contre le mur de la maison et la bordure de la terrasse. Avec un maillet, tapotez doucement en plusieurs coups pour bien l’enfoncer. En suivant les mêmes étapes, installez les autres dalles jusqu’à recouvrir la totalité de la surface tout en gardant une petite espace entre deux lames. En cas de besoin, usez d’une meuleuse pour découper les revêtements. En utilisant un niveau à bulle, vérifiez l’uniformité de l’ensemble tout en conservant la pente de 2 % pour l’écoulement pluvial. Il ne vous reste ensuite qu’à laisser la structure sécher.

Quoi qu’il en soit, en cas de différences de niveaux, il est préférable d’opter pour une autre méthode. Bien que la pose collée ne soit pas totalement déconseillée, celle-ci peut présenter quelques inconvenances, si elle n’est pas réalisée comme il se doit.

Une terrasse sur plot

Les poses sur plots de fixations réglables concernent surtout les dalles en grès cérame et certains revêtements comme les lames de bois. Pour une telle opération, commencez avec la mise en place des intissés universels. Positionnez ensuite les dalles en béton en guise de support pour les plots de fixation et veillez à toujours garder la même distance entre elles. Naturellement, cet espacement doit tenir en compte les formats des lames.

Lorsque les supports sont disposés comme il se doit, il est temps de fixer les plots en y perçant deux trous. Puis, insérez les chevilles et vissez les plots les uns après les autres. Une fois cela fait, réglez leurs niveaux de façon à ce que la terrasse ait la même hauteur que le bord supérieur du contour. Comme à l’accoutumée, commencez avec la dalle qui se trouve au coin de la surface, butée contre le mur. Posez ensuite les lames une par une en travaillant par rangée.

Tout au long de l’opération, veillez constamment à vérifier l’alignement et la planéité des revêtements installés. Si nécessaire, n’hésitez pas à ajuster le réglage des plots. Justement, si une irrégularité survient sans être corrigée, celle-ci risque de ruiner toute la surface de la terrasse. De plus, vous serez obligé de tout refaire depuis le début.

Une terrasse sur lambourdes

La pose sur lambourdes représente une des options les plus faciles lorsqu’il s’agit de l’aménagement d’une terrasse. Pour ce faire, commencez par mettre les lambourdes périphériques en place et dans le sens de la marche puis fixez-les avec des chevilles. Suite à cela, positionnez les lambourdes internes en prévoyant un espace de 50 cm entre chacune d’elles puis fixez. Assurément, cette distance est à adapter selon les dimensions des dalles.

Une fois l’installation vérifiée avec un niveau à bulle, procédez à la pose des lames. Comme les lambourdes sont disposées suivant le sens de la marche, les dalles seront par conséquent positionnées dans le sens perpendiculaire. Prenez alors le premier revêtement et placez-le sur deux lambourdes, toujours en partant de l’angle près du mur. Avant de le visser, songez à vérifier sa stabilité ainsi que sa planéité. Poursuivez avec les autres lames jusqu’à la concrétisation de la terrasse. Par ailleurs, si les dalles choisies présentent des défauts, vous pouvez y remédier en ajoutant des cales plastiques au niveau des zones concernées.

Le jointoiement

Une fois les dalles posées, mises à niveau et la terrasse formée, la dernière étape consiste à combler les joints entre les revêtements. Dans cette optique, vous aurez besoin de sable polymère ou de sable fin de granulométrie 0/2 mm. Répartissez la matière dans chaque lacune à l’aide d’un simple balai. Pour la faire descendre et remplir les joints comme il se doit, munissez-vous d’un maillet et tapotez les dalles ou pavés. Effectuez la même manipulation jusqu’à ce que les espaces soient entièrement comblés.

À l’aide d’un niveau à bulle, vérifiez la planéité de la zone. Dans le cas où des corrections sont à apporter, retirez les revêtements concernés et rectifiez l’assise. Remplissez les joints de nouveau en suivant la même approche.

Pour tasser les joints, humidifiez la surface en l’aspergeant d’eau. Autant que nécessaire, refaites le remplissage et l’arrosage pour avoir des joints bien pleins.

Néanmoins, les matières de jointoiement dures, malgré ce que l’on peut penser, ne sont pas conseillées. En effet, comme le support est relativement souple, les joints doivent l’être également pour assurer la stabilité et la longévité de la structure. Elles ne sont de ce fait recommandées que pour les poses sur un dallage en béton. Au lieu du sable, utilisez le mortier convenable pour votre dalle. Pour nettoyer l’excédant, une simple éponge humide fera l’affaire.

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Quel budget pour la pose d’une terrasse en dalles ?

Même si vous prenez en charge vous-même la création de votre terrasse, cela implique inévitablement des dépenses. Le budget à prévoir doit entre autres tenir en compte de certains paramètres.

Les dalles choisies

Quelle que soit la méthode de pose choisie, l’achat des dalles représente un élément de dépense essentiel. Selon le style souhaité, vous avez le choix entre une multitude de matériaux, chacun ayant ses propres caractéristiques : bétons, bois, pierres naturelles, grès cérames, etc. D’ailleurs, certains se déclinent en plusieurs variantes et présentent des options haut de gamme. Assurément, les couts diffèrent d’un matériau à un autre, sans compter les dimensions et les marques.

Autrement, l’aire de la terrasse constitue un facteur clé dans l’élaboration du budget. En effet, plus la surface est vaste, plus le nombre de dalles nécessaires pour la recouvrir sera important. Par conséquent, les dépenses engendrées augmenteront. Afin d’éviter le gaspillage et optimiser le cout du projet, prenez les mesures de la zone à aménager. Faites ensuite les calculs tout en prévenant une petite marge au cas où certaines lames se briseront.

Les travaux et les équipements nécessaires

Lorsque vous effectuez la pose de votre terrasse en dalles vous-même, vous devez vous munir de tous les équipements nécessaires : pelles, dame, niveau à bulle, meuleuse… Si vous n’en disposez pas, ceux-ci représenteront une autre catégorie de dépense. Dans le cas contraire, vous n’aurez qu’à vous procurer le reste des matériaux. On parle par exemple de films géotextiles, les planches de bois, les graviers, etc.

Pour optimiser votre budget ainsi que votre temps, songez à choisir un magasin qui dispose de tous ces articles et propose des promotions. Même si vous optez pour des sacs de sable et des mortiers pas chers, veillez également à sélectionner une boutique à proximité. Cela permettra d’éviter les couts de livraison qui peuvent être particulièrement onéreux. Par ailleurs, les travaux proprement dits peuvent entrainer diverses dépenses. Pour ne citer par exemple que les frais de location d’outils spécifiques, la gestation des déchets ainsi que l’élimination des débris.

Les finitions et les imprévus

Les accessoires prévus pour compléter la structure contribuent aussi à l’estimation du budget pour l’aménagement d’une terrasse en dalles. Cela peut par exemple inclure les rampes, les bordures, les lumières ainsi que les éventuelles installations électriques et de plomberies. En outre, les types de finition choisis peuvent également avoir un impact significatif. Toutefois, en raison de leur rôle crucial, que ce soit dans la durabilité, l’esthétique, la résistance, il est déconseillé de faire l’impasse sur ce paramètre. Dans ce cas, il vaut mieux se focaliser sur les dépenses à long terme ainsi que sur la rentabilité de l’opération. Autrement, vous risquez de rénover fréquemment votre terrasse.

Pour éviter d’être pris au dépourvu, il s’avère toujours plus judicieux de prévoir une marge de manœuvre. En effet, malgré une planification minutieuse, des imprévus peuvent survenir. Entre modification du plan initial, dégradations inattendues du support, erreurs de manipulation ou de mesure, intempéries, les possibilités sont nombreuses.