Pose de carrelage : Notre guide complet pour le faire soi-même
Tous les articlesLa pose de carrelage, cet élément décoratif, est cruciale dans la personnalisation d’un espace. Pendant que certains consultent des experts, d’autres décident de se mettre à la tâche eux-mêmes. Quelles sont les bonnes raisons de s’en charger soi-même ? Que faut-il savoir avant de se plonger dans cette aventure ? Quelles sont étapes à suivre pour une installation correcte ? Notre guide vous accompagne et vous indique comment procéder.
Les avantages de poser le carrelage soi-même
Effectuer soi-même la pose de carrelage présente de nombreux avantages aussi importants les uns que les autres. La principale motivation réside assurément dans les économies réalisées. En vous chargeant de la mission, vous évitez les éventuels couts associés à la main-d’œuvre professionnelle. Cela contribue alors à réduire le total du budget nécessaire tout en obtenant plus de marges pour les autres opérations.
De même, faire le travail vous-même vous permet de gérer en tout contrôle la planification du projet. Chaque étape peut être programmée en fonction de votre disponibilité. Cette flexibilité permet d’éviter les retards liés aux engagements contraignants des professionnels. Pareillement, elle vous donne la possibilité de changer d’avis sur certains aspects, d’opérer certaines modifications en cours de travaux sans avoir à informer qui que ce soit.
Cela va sans dire que cette liberté s’étend jusqu’au choix du design, du carrelage, de motifs et de l’agencement. Vous pouvez ainsi personnaliser chaque détail pour les faire correspondre parfaitement à votre vision, sans compromis imposé par quiconque. En plus d’offrir une opportunité d’apprentissage, ce projet peut également vous procurer une grande satisfaction.
Que faut-il savoir avant d’effectuer la pose de carrelage ?
Bien que la pose de carrelage paraisse facile, une préparation minutieuse est requise. En effet, pour assurer le bon déroulement des travaux, mais surtout un rendu comme il se doit, vous devez porter une attention particulière à certains points.
Les outils et matériaux requis
Pour réussir votre projet de pose de revêtement, à l’exception d’un carrelage clipsable, vous devez assurément vous munir des outils appropriés et des matériaux spécifiques. Cela inclut entre autres :
- le niveau à bulle et croisillons pour une mise en place uniforme et plane
- les instruments de mesure (mètre-ruban, règle de maçon, équerre, crayon gras…)
- les appareils de découpe : carrelette, coupe-carreau, pince bec-de-perroquet
- les outils de préparation (truelle, spatule, auge, etc.)
- les mortiers et colles à carrelage
- les équipements de pose et d’ajustement
- les matériels de protection.
Pour vous en procurer, nous vous recommandons de vous rendre dans un magasin de déstockage pour carrelage. En plus d’un excellent rapport qualité-prix, vous y trouverez aussi tous les matériels dont vous aurez besoin. Entre autres, il s’agit de la solution idéale pour une économie de temps, d’énergie et d’argent.
Le choix du carrelage
Dorénavant, le marché regorge de divers types de carreaux apportant chacun sa touche d’esthétique, son lot d’avantages et se déclinant en différente taille. En termes de matériau, les céramiques demeurent le choix le plus populaire. En plus d’une polyvalence inégalée, ils offrent un large éventail d’options allant des designs classiques aux motifs contemporains. De même, ils se distinguent en différentes variétés qui peuvent être particulièrement robustes et durables. Désireux d’un carrelage imitation parquet tout en profitant d’une solidité exceptionnelle ? Le grès cérame et sa résistance accrue aux intempéries, au gel ou encore des traces d’usure est ce qu’il vous faut. Cette caractéristique lui assure par la même occasion une utilisation comme revêtement extérieur.
Par ailleurs, les carrelages d’intérieur en pierre naturelle séduisent davantage de monde. Disponibles dans une variété de matériaux, ils offrent un aspect luxueux et élégant. Le marbre est particulièrement apprécié pour sa beauté et sa résistance aux rayures. Le granit est quant à lui connu pour sa solidité et sa ténacité à la chaleur. Pour ce qui est de l’ardoise, elle constitue une option plus abordable tout en offrant un aspect contemporain.
Autrement, le revêtement de sol en ciment augmente également en popularité, fort de son caractère intemporel. Disponible dans une vaste gamme de couleurs et de textures, il permet une personnalisation poussée. Que vous souhaitiez un style industriel, minimaliste ou original, l’esthétique polyvalente de ce matériau saura répondre à vos besoins.
La quantité nécessaire pour couvrir l’espace
Outre le choix du matériau à mettre en avant, la superficie à couvrir doit pareillement faire l’objet d’une réflexion particulière. En effet, celle-ci déterminera le nombre de carrelages au sol nécessaire et garantit ainsi le succès du projet.
La première étape consiste alors à mesurer la longueur et la largeur de la zone à carreler en utilisant un mètre-ruban. Multipliez ces dimensions pour obtenir la superficie totale en mètres carrés. En plus de cette valeur, portez une attention sur le motif ou sens de pose ainsi que les découpes autour des coins et des obstacles. Ces ajustements peuvent influer sur la quantité requise pour revêtir entièrement le sol.
Pour compenser les éventuelles pertes dues aux coupes, aux produits défectueux ou aux erreurs de manipulation, prévoyez une marge de sécurité de 10 à 15 %. En achetant un surplus, vous vous assurez d’avoir suffisamment de carreaux du même lot pour une homogénéité visuelle. De même, cette évaluation garantit une planification réussie et évite les retards associés aux recherches d’autres matériaux en cas d’insuffisance.
Comment préparer le sol avant la pose de carrelage ?
Afin d’assurer la qualité et l’esthétique du projet, la surface à carreler doit être préparée comme il se doit. Pour ce faire, diverses tâches doivent être effectuées.
Le nettoyage de la surface
La première étape consiste à éliminer toute trace de saleté, de résidus, ou de substances qui pourraient compromettre l’adhérence du mortier. Un nettoyage minutieux garantit une meilleure fixation de la matière, donc la solidité et la durabilité optimale du carrelage.
Pour commencer, retirez les débris visibles tels que la poussière, les petits cailloux et les résidus de construction. Selon le revêtement sous-jacent, utilisez le nettoyant approprié. Les planchers en bois requièrent par exemple un produit doux. Un sol en béton, quant à lui, peut bénéficier d’un dégraissant plus robuste. Avant d’entamer la prochaine étape, assurez-vous que toute la surface soit complètement sèche.
La réparation des défauts
Une fois la surface convenablement nettoyée, l’étape suivante consiste à une inspection minutieuse. Cette opération vise à détecter tous les défauts tels que des fissures, des trous ou des inégalités. En effet, ces imperfections risquent de compromettre la stabilité et l’aspect final du carrelage.
À l’aide d’une règle de maçon, vérifiez l’absence de creux ou de bosses excédant les 5 mm. En cas d’irrégularité, procédez à un ragréage avec un enduit adapté pour avoir une surface lisse et uniforme. Dans le cas d’un support poreux, appliquez un primaire d’accrochage afin de réduire cette inconvenance et optimiser l’adhérence du revêtement carrelé.
Le calepinage
Le calepinage, une étape essentielle dans la pose de carrelage, consiste à planifier la disposition optimale des tuiles. Pour ce faire, il tient en compte de nombreux facteurs tels que la taille, les motifs, et la forme de la pièce. À l’aide de ces critères, vous pourrez anticiper les découpes ainsi que les éventuelles modifications. Afin d’obtenir un visuel uniforme au sol, garantissant l’absence de carreaux coupés dans les zones les plus visibles, suivez les étapes suivantes.
Tirez une ligne perpendiculaire depuis le centre du seuil de la porte jusqu’au mur opposé. Si l’entrée est près d’un angle, commencez depuis le milieu de la paroi. Placez le long de cette ligne une rangée entière de carreaux, utilisant des croisillons pour délimiter les joints. Alignez-vous sur le bord de la dernière tuile et tracez un second trait perpendiculaire. Puis, installez le reste du revêtement suivant ces lignes sans les coller. Si nécessaire, dessinez les repères à l’aide d’une poudre blanche, d’une corde ou des matériels dont vous disposez.
La pose du carrelage proprement dite
Préparez la substance d’adhérence puis étalez-la, avec une truelle, au ras du tracé. À l’aide d’une spatule crantée, striez la couche pour lui donner et réguler son épaisseur finale. Pour des carreaux de moins de 25 cm de côté, optez pour une taille de dents à 6 ou 8 mm. Pour de plus grandes dimensions, utilisez une denture de 10 mm.
Après cela, disposez le premier en respectant le plus possible le plan prévu. Avec des petits coups de maillet en caoutchouc, ancrez le carreau. Positionnez un croisillon d’espacement à chaque coin de la tuile et installez la suivante de manière similaire. Répétez cette procédure jusqu’à ce que toute la rangée soit couverte. Pareillement, vérifiez constamment l’alignement et la planéité globale avec une règle de maçon et le niveau à bulle.
Une fois la première ligne de carreaux placée, procédez de la même manière pour le reste. Lorsque vous réussissez à installer deux ou trois rangées, régulez la hauteur des tuiles en utilisant la batte de carreleur.
Au fur et à mesure que la pose progresse, vous atteindrez les murs et devez ainsi passer à la découpe. Pour cette opération, n’hésitez pas à user des équipements dont vous avez à votre disposition pour le traçage : crayon gras, règles, etc. Cela fait, commencez le tranchage avec une coupe-carreau puis avec une pince à bec-de-perroquet pour plus de précision.
Comment faire les joints ?
Après 24 heures de séchage, il est temps d’entamer la dernière étape : le jointoiement. Avant de commencer, nettoyez sommairement le carrelage en utilisant une éponge humide. Suite à cela, préparez le mortier à joint selon les indications du fabricant. Sur 4 à 5 mètres carrés de surface, déposez la substance au sol à l’aide d’une truelle. Avec une raclette, étalez le produit rapidement en veillant à bien remplir les espaces entre les tuiles. Pour éviter de creuser et facilement récupérer le surplus, procédez suivant une allure en diagonale par rapport aux lignes de joints.
Si un voile blanchâtre apparait après les 20 minutes qui suivent, frottez avec des chiffons secs en mouvements rotatifs. Après 45 minutes, lissez les joints de carrelage à l’aide d’une éponge mouillée. Pour achever le nettoyage du nouveau revêtement, attendez une heure avant de saupoudrer de sciure légèrement humide. À l’issue de cette étape, vous pouvez installer les plinthes. Attendez 48 heures pour aménager (enfin !) votre espace fraîchement carrelé.