Comment choisir et entretenir sa gouttière ?
Tous les articlesUne gouttière constitue un élément essentiel de toute habitation. Elle permet de limiter (ou de supprimer) les dégâts que peut causer l’eau de pluie sur la façade et les murs. Elle réduit ainsi les risques d’infiltration d’humidité. Ce dispositif représente alors une solution à la fois efficace et abordable pour préserver l’état de votre propriété. Vous avez même la possibilité de le relier à un système de récupération d’eaux pluviales si vous souhaitez. Cependant, votre choix doit se faire en fonction de quelques facteurs essentiels (notamment le niveau de précipitations dans votre région et la surface totale de la toiture). Vous avez également à votre disposition plusieurs matériaux, dont la gouttière zinc et la gouttière PVC. Pour vous accompagner dans cette démarche, nous vous proposons ce petit guide d’achat qui détaille tout ce qu’il y a à savoir avant de prendre votre décision.
Quels éléments composent une gouttière ?
Tout d’abord, une gouttière est tout simplement un conduit — généralement en métal — qui sert à récolter les eaux pluviales qui s’écoulent depuis votre toiture. Elle est ainsi suspendue et accrochée à la couverture ou aux murs à l’aide de crochets bandeaux. Son principal intérêt réside dans le fait qu’elle permet de dévier l’eau qui, autrement, endommagera votre façade et s’infiltrera dans d’autres points d’entrée de votre logement. Le plus souvent, les propriétaires optent pour la gouttière PVC ou la gouttière zinc comme ces deux matériaux offrent un excellent rapport qualité/prix.
Quoi qu’il en soit, une gouttière se compose habituellement de plusieurs éléments.
- On retrouve tout d’abord les profilés de gouttière (longueur standard : 2 à 4 mètres) qui se posent horizontalement. Ils récolteront les premières tombées d’eaux provenant du toit.
- Les raccords d’angle serviront ensuite pour les assembler entre eux dans le cas d’une toiture à 3 ou 4 pans. Pour une toiture à 2 pans, vous auriez besoin de fonds de gouttière qui clôtureront les deux extrémités de la gouttière de manière esthétique.
- La naissance (aussi appelée « collecteur »), quant à elle, contient le trou d’évacuation d’eau. Pour raccorder le profilé au tuyau de descente — via les naissances, vous avez les coudes qui s’avèrent nécessaires si l’écart entre les deux parties excède les 25 cm.
- Vous avez enfin le tube de descente vertical qui assure l’écoulement de l’eau. Il se fixe au mur à l’aide de colliers en PVC.
Quels sont les différents types de gouttières ?
Vous avez tout d’abord la gouttière pendante. Elle se fixe sous le versant d’une toiture (chevrons, planche de rive ou mur tout simplement). Les crochets serviront de fixation dans ce cas. Cette technique est généralement employée au cours d’une installation de gouttière demi-ronde, carrée, profilée ou moulurée. La gouttière ronde (ce sont les tubes de descente qui sont ronds et fermés) reste la solution la plus plébiscitée. Une alternative permettant une finition plus moderne et esthétique est la gouttière carrée. Les saletés auront toutefois tendance à s’accumuler plus facilement dans le deuxième cas.
Vous avez ensuite la gouttière rampante qui se fixe sur une corniche ou sur le rampant de la toiture (plutôt que sur le versant). Ce type de pose est bien souvent privilégiée pour une toiture avec une forte pente. Différentes finitions sont possibles dans ce cas (havraises, ardennaises, nantaises, lyonnaises, anglaises).
Quels sont les matériaux disponibles ?
Différents matériaux s’offrent à vous lors de l’achat et de la création de votre gouttière. Les choix les plus populaires à cet égard sont par exemple le zinc et le PVC.
- La gouttière zinc séduit principalement par sa robustesse et sa longévité (pouvant avoir une durée de vie entre 30 et 40 ans). Elle convient à la fois à la pose rampante et pendante. Son coût reste néanmoins plus élevé et elle résiste mal à l’air marrin et aux pollutions urbaines.
- La gouttière PVC (gouttière plastique) représente une autre alternative envisageable. Elle convainc par son prix abordable et sa pose simplifiée. Elle ne craint pas la corrosion ni les intempéries, mais il faudra l’éviter si vous habitez dans une région montagneuse souvent soumise au grand froid. Avec un entretien adéquat, elle durera jusqu’à 15 ans.
D’autres métaux peuvent aussi vous intéresser.
- Le cuivre supporte notamment tous les climats et présente une grande solidité. Pareillement, il est très facile à manipuler, ce qui facilite l’installation. Ses inconvénients : un coût élevé et une pose nécessitant l’intervention d’un couvreur-zingueur.
- La gouttière en aluminium, quant à elle, est encore plus abordable que la gouttière en PVC. Elle perd toutefois son avantage en matière de diversité de choix qui est plus limitée.
- Enfin, l’acier reste une dernière option à considérer. L’acier galvanisé propose une pose par emboîtement. Quant à l’acier laqué, il peut être un excellent allié en matière de décoration de façade.
Quels sont les critères à prendre en compte dans le choix ?
Deux points essentiels sont à considérer lors de votre choix. Cela concerne en premier lieu la pluviométrie de votre région. En effet, ce facteur a une influence directe sur la dimension à privilégier pour votre gouttière. Pour cause, une bonne mesure à cet égard favorise l’évacuation optimale des eaux pluviales. La largeur du développé est souvent de 250 ou 330 mm. Si vous habitez cependant dans une région soumise à de fortes précipitations, il peut être plus judicieux d’opter pour une gouttière PVC ou zinc de 380 u 440 mm de largeur.
N.B. : On se réfère généralement au terme « développé » pour parler de cette même valeur. Cette dernière correspond à la largeur de feuille de métal que le fabricant a utilisé pour former la gouttière.
De l’autre côté, vous devez aussi prendre en considération les normes à respecter lors de la pose. L’article 681 du Code civil prévoit que les eaux de pluie ne se déversent pas sur les terrains voisins. Si les gouttières se trouvent à la limite de votre propriété, optez ainsi pour une gouttière rampante. Le problème n’existe plus une fois l’eau au sol.
Comment réussir l’installation de gouttière ?
L’installation d’une gouttière est assez simple dans la mesure où elle ne demande pas de connaissances techniques particulières. Le seul facteur à prendre en compte est la pente. Celle-ci joue un rôle important dans l’écoulement optimal des eaux de pluie ruisselant depuis la toiture. En règle générale, il faut compter 2 à 5 mm de pente pour chaque mètre linéaire. Cet écart est à prendre en compte depuis le point le plus haut de votre gouttière PVC ou votre gouttière zinc. Le point le plus bas étant la naissance (contenant le trou d’évacuation).
Pour le raccordement, vous avez 3 solutions à votre disposition.
- Vous pouvez tout d’abord appliquer de la colle aux extrémités et sur les accessoires. Préférez dans ce cas le mastic silicone qui assurera l’étanchéité.
- La pose par emboîtement constitue une autre possibilité. Les différents composants de la gouttière s’emboîteront tout simplement entre eux.
- Enfin, la soudure représente la dernière option. Il s’agit certainement de la solution la plus complexe, mais elle assure une solidité accrue et permet un résultat durable.
Par ailleurs, nous vous recommandons de vous rapprocher de votre mairie pour connaître le PLU (Plan local d’Urbanisme) de votre commune. Celui-ci peut effectivement vous imposer un type de gouttière spécifique pour harmoniser les habitations.
Comment se déroule l’entretien de votre gouttière ?
L’entretien joue un rôle primordial dans la conservation de l’état de votre gouttière en zinc, en PVC ou autres. Celui-ci consiste principalement à enlever les débris végétaux qui s’accumuleront au fil du temps. L’installation d’un grillage stop-feuilles représente une solution très intéressante pour optimiser la protection des gouttières. Cependant, il vous incombe toujours de nettoyer au moins deux fois par an l’ensemble afin de vous débarrasser des petites brindilles et saletés qui seront présentes. Nous vous conseillons de surveiller plus étroitement l’état de la gouttière en automne, là où les feuilles sont plus susceptibles de s’ammasser.
Dans tous les cas, l’objectif est de permettre une évacuation optimale des eaux de pluie. Il convient toutefois de procéder aux opérations d’entretien et de nettoyage en ayant à disposition les outils nécessaires. Si votre mur ne dispose pas d’échafaudage qui vous permettra d’atteindre facilement la gouttière, utilisez par exemple une échelle avec des pieds stabilisateurs. À noter que les travaux se déroulant à une hauteur de plus de 6 m exigent le port d’un harnais de sécurité.
De même, prévoyez un petit seau ou autre récipient facile à manipuler pour récolter les gros débris. N’oubliez pas le port de gants adaptés pour ménager vos mains. Elles suffiront d’ailleurs pour enlever les feuilles, les brindilles et autres dépôts naturels de grand volume. Une pince à poignet peut aussi vous être utile dans ce cas. Pour la poussière, la boue et d’autres saletés incrustées ou stagnant dans les descentes, l’utilisation d’une brosse cylindrique (doté d’une rallonge télescopique) vous simplifiera certainement la tâche. Il serait encore mieux de recourir à un nettoyeur à haute pression si vous disposez un chez vous. Celui-ci vous permettra d’autant plus de gagner un temps considérable dans l’entretien de votre gouttière PVC/zinc. Sinon, un tuyau d’arrosage classique peut aussi faire l’affaire.
Enfin, profitez de cette occasion pour inspecter l’état général de votre gouttière. En cas de fuites, de fissures ou de trous, colmatez-les tout de suite avec du mastic ou un peu de soudure. Remplacez également les crochets défectueux. Vous pouvez aussi confier cette dernière étape à un professionnel aguerri si vous le souhaitez. Si vous décidez de vous en occuper vous-même, assurez-vous encore une fois d’avoir à disposition tous les outils nécessaires. Privilégiez le porte-outil pour avoir les mains libres tout au long de ce processus.